« Je le ferai plus tard… demain… un jour… pas eu le temps… trop compliqué… » Ces phrases vous disent quelque chose ? C’est que vous êtes, ou que avez dans votre entourage un procrastineur, c’est-à-dire un individu qui repousse inlassablement à plus tard tout ce qu’il entreprend. Procrastiner serait-il une fatalité ? Non ! La preuve en 15 solutions concrètes pour se libérer d’un mal qui pourrit votre vie ou celle des autres.

Vous vous réveillez le matin plein d’entrain, prêt à bouffer le monde et, enfin, à abattre la liste de choses à faire scotchée à votre frigo, sans jamais y parvenir ? Il y a de fortes chances pour que vous procrastiniez, du latin « pro » (« en avant ») « crastinus » (« du lendemain »). « Voilà c’est ça, je suis atteint de procrastination », vous dites-vous maintenant certainement, soulagé de pouvoir mettre un mot sur ce mal qui vous ronge, et que vous préférez considérer comme incurable. C’est pourtant là que vous vous trompez. La procrastination ne fait pas partie de vous comme un pan inaltérable de votre personnalité. Cela n’est qu’un symptôme  de votre mauvaise gestion du temps dont il va vous falloir trouver la cause. 

Pourquoi est-ce que vous procrastinez ?

Parmi elles, on trouve dans le désordre et de manière non hiérarchisée :

– La minimisation de l’importance et de l’urgence de vos projets (en gros, si une voiture vous fonçait dessus, vous ne vous poseriez pas 100 fois la question avant de bouger vos fesses),

– La peur du changement (faire un bilan de santé, prendre ce fameux rendez-vous avec votre boss, passer votre permis, faire un régime… autant d’événements qui bouleverseraient vos petites habitudes, ce qui ne vous enchante guère),

– Le perfectionnisme (vous êtes du genre à vous dire que refaire du sport sans en faire deux heures par jour ne sert à rien, et donc ne faites rien),

– Le désir de préserver votre estime personnelle (car oui, remettre au lendemain, c’est éviter le risque d’échouer… mais aussi de réussir, mais ça vous ne vous le dites pas).

L’objectif, pour vous guérir de cette addiction à la procrastination, va être de déterminer ces causes, ainsi que les situations qui invariablement vous font remettre à plus tard, afin de vous défaire progressivement de cette mauvaise habitude, post-café. Comme fumer sa clope !

Préparez le terrain pour votre processus de guérison

Pour ce faire, il vous faudra également focaliser sur les bénéfices, puisque bien souvent votre procrastination vous aura fait perdre de l’argent (abonnements en tous genre jamais utilisés) ou même un peu de votre santé à cause du stress généré par ces nuits d’angoisse passées à lister tout ce que vous n’avez pas fait.

Vous devez, comme si vous entrepreniez un régime, être réellement prêt à changer. Un désir tiède vous mènerait tout droit à l’échec. Acceptez de faire des efforts et suivez ces conseils.

Et n’oubliez pas que pour décoller, une fusée consomme plus de la moitié de son carburant simplement pour s’extraire de la gravité terrestre…

C’est parti : 15 solutions concrètes pour vous en sortir :

  1. Focalisez vos efforts sur des objectifs simples et immédiats. Décomposez vos objectifs en étapes et concentrez-vous uniquement sur le prochain objectif, un à la fois.
  2. Listez ce que vous devez faire en un jour, puis en une semaine, et faites un point entre ce que vous avez réalisé et votre liste de départ. Si l’écart est trop grand, vous risquez de vous enfermer à nouveau dans la procrastination.
  3. Bloquez systématiquement 1 heure par semaine pour travailler sur le projet qui vous tient à cœur, sans sortir votre sempiternel joker « je n’ai pas le temps » (excuse irrecevable à partir de maintenant. (Combien de temps vous prend votre télé ou votre ordinateur ?).
  4. Ne vous engagez pas hâtivement auprès d’autrui, mais prenez le temps de réfléchir à la réalisation potentielle ou non du projet proposé (même s’il s’agit de remplacer l’ampoule du salon).
  5. Comptabilisez le temps que vous passez sur chaque tâche. C’est fastidieux certes, mais avec l’habitude, tout sera bientôt enregistré directement dans votre tête.
  6. Listez chaque fois que vous sentez que vous allez craquer les avantages/inconvénients à reporter ou bien à passer à l’action.
  7. Coupez le Wifi, éteignez la radio et jeté la télé.
  8. Consultez vos emails à des horaires définis (une, deux fois, mais pas de manière continue).
  9. Programmez l’extinction de votre ordinateur. Lorsque vous décidez de vous laisser un temps donné pour réaliser une tâche, une sortie, une lecture…
  10. Faites tomber les limites mentales (celles qui envahissent votre esprit et vous poussent à l’inaction : « Je manque de temps », « Je ne l’ai jamais fait », « les boîtes qui marchent, après tout, ça n’arrive presque jamais », « Je suis trop vieux pour changer »…).
  11. Étendez au contraire votre zone de confort en acceptant de vous mettre en danger.
  12. Surestimez toujours le temps que vous allez mettre à la réalisation d’une tâche (multipliez par 2 par 3). Vous éviterez la déception !
  13. Offrez-vous des récompenses. Soyez une mère pour vous-même (soyez indulgent, cessez de culpabiliser et surtout, de viser la perfection).
  14. Adoptez la règle du report unique, comme pour les rendez-vous (une fois mais pas deux).
  15. Adoptez la stratégie d’engagement positive : protégez-vous de vous-même en vous engageant volontairement auprès de quelqu’un afin de ne pas enterrer vite fait bien fait toutes ces bonnes résolutions !

Donc ne dites pas : « demain, j’arrête de procrastiner » mais « maintenant, je m’y mets ». OK !

Bon courage !…

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