J’ai lu le livre de Wayne Liquorman sur : « L’illumination n’est pas ce que vous pensez » puis je suis allé sur Internet pour voir qui était sa source d’inspiration son Guru dont il parle avec qui il a suivi un enseignement durant 25 années. Son nom est Ramesh Balsekar né en 1917 et décédé en 2009 à Bombay en Inde donc à l’âge de 92 ans. Il parlait très bien l’anglais et il a été pendant 25 ans le traducteur de Nisargadatta Maharaj*. Il est adepte en Inde d’une école de vie : « Advaïta Védanta » et il a écrit plusieurs ouvrages sur la réalisation spirituelle… dont un plus connu qui est : « Tout est conscience ».
*Nisargadatta Maharaj (mars 1897 – 8 septembre 1981) est un guru indien de la doctrine de l’Advaita Vedānta, ou non-dualité. Son enseignement se fit connaître en Occident, notamment au travers du livre intitulé « I am That »[1]. Disciple de Siddharameshwar Maharaj, sa lignée spirituelle porte le nom de Navnath Sampradaya, dont l’origine est dite remonter au Rishi Dattatreya. Nisargadatta Maharaj est considéré par nombre d’Occidentaux, intéressés par cette philosophie, comme l’un des grands sages hindous traditionnels de l’époque contemporaine à l’instar d’un Ramana Maharshi lié à cette école du Vedānta. Selon certains des participants de ses réunions, son enseignement se caractérisait par sa manière abrupte et sa simplicité.
L’Advaita Vedānta (sanskrit) est la forme la plus répandue de la philosophie du Vedānta. Advaita signifie littéralement « non deux » et se traduit le plus souvent par non-dualité[]. Son principe fondamental affirme la non différenciation de l’individualité ou l’âme individuelle et de la Totalité qui est neutre. L’Advaita, qui s’oppose à l’école Dvaita, est une des doctrines majeures de la philosophie indienne, dont l’origine peut se trouver dans le Rig-Veda qui affirmait que « la vérité est une, bien que les sages la voient sous de multiples formes ». La plupart des maîtres hindous (guru) ont été influencés par celle-ci.
Le Brahman ; Om, le son éternel, symbolise le brahman.
Selon Shankara, le Brahman est l’Un, l’ensemble et la seule réalité dans le monde. En dehors du Brahman, rien d’autre, y compris Dieu, l’univers, les objets matériels et les individus, n’est vrai. Le Brahman est au mieux décrit comme la réalité infinie, omniprésente, toute-puissante, incorporelle, impersonnelle, transcendante et immanente, qui est l’essence divine de toute existence. Bien que n’étant pas une substance physique, il est la base du monde matériel, qui est sa transformation illusoire. Le Brahman est la cause du monde. On dit de lui qu’il est la connaissance la plus pure et qu’il resplendit comme une source de lumière infinie.
En raison de l’ignorance (Avidyā), le Brahman est confondu avec le monde matériel et ses objets. Le véritable Brahman est sans-attribut et informe. En l’être humain, il est partiellement perçu comme étant le Soi, l’Absolu et l’Impérissable (rarement objet d’adoration, mais plutôt de méditation). Le Brahman est en fait indescriptible. Shankara dit que Brahman ne peut pas être identifié avec la vacuité du Bouddhisme. Au mieux, on le considère comme la Vérité infinie, la Conscience infinie et la Félicité suprême. Aussi, le Brahman transcende les différences : nul ne lui est semblable parce qu’il ne peut y avoir deux Brahman. Nul ne lui est différent car il n’y a personne existant en dehors de la réalité du Brahman. De même, qu’il n’est pas sujet à des transformations substantielles. Il est Un, uni-substantiel et immuable.
Bien que le Brahman soit en soi prouvé, quelques preuves logiques ont été aussi proposées : Chaque personne ressent son âme, ou Ātman, ou, selon Shankara, l’Ātman est le Brahman. Cet argument prouve aussi le Brahman. Théologique ; le monde apparaît très bien ordonné et harmonieux ; la raison pour ceci ne peut pas être un principe inconscient, hasardeux. La raison doit être le Brahman. L’élément essentiel ; Brahman est la base de ce monde créé. La sensation perceptible ; beaucoup de gens, quand ils atteignent l’état de Plénitude, prétendent que leur âme est devenue un avec le Tout. La sensation de cette perception de transcendance est considérée comme la meilleure preuve de l’existence du Brahman.
Mâyâ : La Terre est la contribution la plus importante de Shankara. La Māyā est ce pouvoir illusoire et complexe de Brahman qui a pour conséquence de le rendre comme perceptible dans le monde matériel distinct. Māyā a deux fonctions principales : la première est de devoir cacher le Brahman aux esprits humains, et l’autre est de devoir présenter le monde matériel comme vrai. La Māyā est aussi indescriptible. Elle est ni complètement réelle ni complètement fausse, donc indescriptible. Son abri est Brahman, mais Brahman lui-même n’est pas atteint par l’impiété de Māyā, de la même manière qu’un magicien n’est pas trompé par sa propre magie. La Māyā est temporaire et est détruite avec « la vraie connaissance ». Le concept de Māyā semble être une hypothèse. Nous constatons néanmoins que le monde matériel l’est aussi : Shankara a expliqué cette aporie par le concept de la Māyā, le pouvoir illusoire.
Dieu est tout parfait, omniscient, omniprésent, incorporel, indépendant, le créateur du monde (Brahmā), son protecteur (Vishnou) et aussi son destructeur (Shiva). Il est sans raison, éternel et invariable, et est pourtant la cause première de la manifestation universelle, de l’Etre. Il est deux fois immanent (comme la blancheur du lait) et transcendant. Il peut même être considéré comme ayant une personnalité. Il est le sujet d’adoration. Il est la source de la moralité et le donateur des fruits du Karma . Cependant, il est au-delà du péché et du mérite. Il gouverne le monde de la terre par son pouvoir divin. Cette association avec une connaissance « fausse » n’affecte pas la perfection de Dieu, comme un artiste n’est pas trompé par son art. Cependant, si Dieu est le seigneur de la Terre, qui est toujours sous son contrôle, les êtres vivants (âmes incarnées en créatures) sont les serviteurs de la Terre (par le biais de l’ignorance). Cette ignorance est la cause du chagrin et du péché dans le monde mortel. Alors que Dieu est la félicité infinie, la béatitude, les humains quant à eux sont pitoyables, sources de souffrance. Dieu a toujours conscience de l’unité de la nature de Brahman, et de la nature illusoire du monde. Les Sages expliquent la misère par l’ignorance. Dieu peut être envisagé ou adoré aussi dans la forme anthropomorphique comme Vishnu , Krishna ou Shiva .
Ainsi, se pose la question de savoir pourquoi le Seigneur Suprême a créé le monde. Si l’un suppose que Dieu crée le monde d’un but intéressé, ceci diffame la nature plénière et la perfection de Die. Par exemple, si l’un suppose que Dieu crée le monde pour obtenir quelque chose, ce serait contre sa perfection. Si nous supposons qu’il crée pour la compassion, ce serait illogique, parce que le sentiment de compassion ne peut pas exister dans le monde vide d’avant la création (quand seulement Dieu existait). Donc on suppose que cette Création est la création spontané de Dieu. C’est sa nature de créer, tout comme c’est la nature de l’homme de respirer.
Les seules preuves de Dieu sont les mentions dans la (Révélation : les Véda), Dieu étant hors de la logique et hors de la pensée. Ceci est similaire à la philosophie de Kant, qui disait que la « foi » est la base du théisme. Cependant, Shankara a donné peu d’autres preuves logiques pour Dieu, dans le but que l’on porte attention dessus, non pas pour s’appuyer dessus entièrement :
Le monde est un travail, une œuvre pensée, un effet, et donc doit avoir une cause vraie. Cette cause doit être Dieu. Le monde à une unité, une coordination et un ordre, donc son dirigeant doit être une personne intelligente. Les gens font de bonnes et mauvaises actions, et obtiennent en retour les fruits de leurs actes, dans cette vie ou après. Les gens ne peuvent pas être leur propre prodigueur de ces fruits, parce que personne ne se donnerait le fruit de son péché. Aussi, ce donateur ne peut pas être un objet inconscient. Donc le donateur des fruits du Karma est Dieu.
L’Ātman = Âme
Le cygne symbolise deux choses en Advaita Vedānta : premièrement, en sanscrit, il est appelé haṃsa, et en répétant ce mot continuellement, il devient so-aham, qui signifie « je suis cela ». Deuxièmement, il représente une personne libérée. Tout comme le cygne habite sur l’eau, mais ses plumes ne sont pas salies par l’eau, de même, une personne libérée habite dans ce monde de Māyā, mais n’est pas touchée par cette illusion.
Dans la philosophie de l’Advaita Vedānta le soi non individualisé que l’on confond parfois avec le concept d’âme est exactement égal à Brahman. Ce n’est pas une partie de Brahman qui se dissout finalement dans Brahman, mais le Brahman entier lui-même. Alors, les sceptiques demandent comment l’âme individuelle, laquelle est limitée et une dans chaque corps, peut être pareille à Brahman ? L’âme n’est pas un concept individuel. L’âme est seulement Un et unique. Le concept selon lequel il y a plusieurs âmes est faux. Shankara dit que tout comme la même lune apparaît comme multiple à travers ses reflets sur la surface d’une eau couverte de bulles, l’âme unique apparait comme de multiples âmes dans nos corps à cause de la Terre. Par exemple, une personne dit « je suis aveugle », « je suis heureux », « je suis gros », etc. Donc quel est cet ego, ici ? Seulement cette chose est l’ego qui est là-bas dans tous les états de cette personne, cela prouve l’existence de l’âme, et aussi que la conscience est sa caractéristique. La réalité et la félicité sont aussi ses caractéristiques. Par sa nature, l’âme est libre et au-delà du péché et du mérite. Elle n’éprouve ni le bonheur ni la douleur. Elle ne produit pas de Karma. Elle est incorporelle. Quand le reflet de l’âme tombe sur l’ignorance, l’âme devient une personne, un être vivant, avec un corps et des sens. Chaque personne se sent comme s’il avait sa propre âme, unique et distincte, appelé « âme individuelle ». Le concept de la personne est vrai seulement au niveau pragmatique. Au niveau transcendantal, seul l’unique âme, égal à Brahman, est vraie.
Philho le 04.10.2015